Les projets visent ici à mieux caractériser aux niveaux cellulaire et moléculaire les corrélats de la sénescence immunitaire et de l’inflammation ; à identifier les voies associées à des altérations immunitaires spécifiques pendant le vieillissement biologique.

Identifier une signature myéloïde spécifique pour prédire le statut inflammatoire du phénotype fragile

L’inflammation liée à l’âge correspond à une augmentation progressive de l’état inflammatoire   associée à une augmentation de la myélopoïèse dans la moelle osseuse. Ce processus augmente la génération de cellules myéloïdes matures et immatures. De plus, le vieillissement est associé à une résolution retardée de l’inflammation et à une altération de la fonction des macrophages. Nous testons des hypothèses postulant que le vieillissement est associé aux changements d’activité du sous-ensemble myéloïde.

Responsables de ce projet de recherche:
Dr Béatrice Cousin – beatrice.cousin@inserm.fr & Dr Agnès Costes – agnes.coste@univ-tlse3.fr

Identifier des molécules cible impliquées dans les anomalies liées à l’âge des cellules immunitaires

Les réponses immunitaires à médiation cellulaire T sont compromises chez les personnes âgées, ce qui entraîne une augmentation de la fréquence et de la gravité des maladies infectieuses et une diminution de la réactivité à la vaccination. L’activité des lymphocytes T dépend du récepteur de l’antigène des lymphocytes T (TCR), qui détecte les peptides antigéniques de haute sensibilité associés aux molécules du complexe majeur d’histocompatibilité (MHC) à la surface des cellules présentatrices de l’antigène (APC). Dans cette étude, nous proposons de combiner des approches systémiques à haut débit pour étudier l’effet du vieillissement sur la signalisation TCR et la formation de synapses immunologiques dans les cellules T humaines et de souris.

 

Rôle des cellules B associées à l’âge dans l’immunité humorale

Ce projet a pour objectif d’étudier le rôle des cellules B associées à l’âge dans les réponses du centre germinal et la production d’anticorps à haute affinité.

 

Caractérisation fonctionnelle des cellules dendritiques au cours du vieillissement

Le développement d’une réponse immunitaire est régulé par des interactions complexes entre les cellules dendritiques (DC) et les cellules T. Des sous-ensembles distincts de DC sont répartis dans tout l’organisme et peuvent être distingués en fonction de marqueurs phénotypiques, des programmes transcriptionnels, de la distribution et de la fonction des tissus. Notre hypothèse est que le vieillissement peut moduler le réseau de facteurs spécifiques des tissus qui instruisent la fonction DC pendant la différenciation. Notre projet vise à caractériser ce réseau afin d’identifier de nouvelles cibles pour reprogrammer la fonction DC chez les personnes âgées.

 

Infection par le Génotype 3 du virus de l’hépatite E chez la personne âgée et réponse immunitaire


Le vieillissement est associé à une sensibilité accrue à l’infection par divers agents pathogènes, y compris le génotype 3 du virus de l’hépatite E (HEV-3). Cependant, le résultat de l’infection au HEV-3 diffère chez les personnes âgées. Afin d’élucider le mécanisme sous-jacent à cette pathogenèse, nous proposons de comparer les caractéristiques clés des cellules T CD8 périphériques chez les patients infectés (âgés de 60 ans) avec des résultats cliniques distincts à la fois pendant la période aiguë et la période de convalescence de l’infection.

                              



Évaluation comportementale de l’impact du vieillissement, de la neuro-dégénérescence et des infections cérébrales

(Financé par la Fondation de la Recherche Médicale/France Alzheimer).  Ce projet étudiera comment les infections chroniques du système nerveux central pourraient contribuer au développement et/ou à l’évolution de la maladie d’Alzheimer. Nous étudierons dans un modèle animal, comment l’infection par un parasite module le cours de la maladie, tant au niveau pathologique que comportemental et nous étudierons quelles populations de cellules immunitaires peuvent contribuer à la pathogenèse. Ces études animales seront comparées à nos résultats concernant les populations de cellules immunitaires humaines que nous aurons identifiées dans le sang de patients “fragiles”, suivis dans la cohorte “COG-FRAIL”. Notre objectif à long terme sera d’identifier de nouveaux biomarqueurs prédictifs pour la gravité et/ou le déclin cognitif des patients.